Disponible en bêta fermé depuis plusieurs mois sur Linux, Steam est maintenant disponible en version finale sur notre OS favori. Pour rappel, Steam est une plate-forme de distribution de jeux vidéo et applications informatiques dématérialisés. Voici ici un petit test perso sur Archlinux.
Il n’y a pas qu’Ubuntu dans Linux
Depuis l’annonce du portage de Steam sous Linux, Ubuntu a toujours été mis en avant par Valve1 Distribution qui, il faut le dire, rencontre un grand succès notamment auprès des “switchers”. Seulement Linux ne se réduit pas à Ubuntu. Grâce aux bidouilleurs de tous bords, Steam est disponible depuis quelques temps sur d’autres distributions (Mint, Fedora, Debian …). Sur Archlinux, il est d’abord apparu dans le dépôt AUR pour passer dans community (multilib pour l’architecture x86_64).
Une installation simple
Installer Steam est donc enfantin sur Arch, mais attention il faut activer le dépôt Multilib pour un système 64 bit. Il suffit pour ça d’ouvrir le fichier /etc/pacman.conf avec les droits super-utilisateur et de trouver les lignes suivantes :
[multilib]
SigLevel = PackageRequired
Include = /etc/pacman.d/mirrorlist
pour enlever les # afin de les dé-commenter
Il ne reste plus qu’a mettre à jour les listes des paquets et installer Steam avec la commande (en mode super-utilisateur toujours) :
pacman -Sy steam
Installer et lancer Steam est simple, mais les jeux ont eux aussi leurs propres dépendances. Un bon point de départ pourrait être mon article Humble Bundle et Archlinux pour installer les paquets les plus utiles. Sinon, le wiki anglais de notre distribution préférée est une vraie mine d’informations.
Steam installe les jeux dans le répertoire ~/.local/share/Steam
.
La découverte
N’ayant jamais utilisé Steam auparavant, il me propose de créer un compte, je m’exécute. Il m’affiche enfin l’interface d’accueil. Le client Steam me donne l’impression d’être une sorte de navigateur web customisé à fond. Effectivement on retrouve la même page d’accueil que sur le site Internet steampowered.com.
Premier jeu
Ma librairie de jeux est vide mais pas question pour moi d’acheter quoi que se soit avant de tester un peu le bouzin. Dans mes archives, je sais qu’il y a une copie d’un pack Half-Life que j’ai acheté jadis et justement il est disponible en natif (et en beta aussi). Vous avez remarqué le bouton “Add a Game” en bas, ben il sert entre autre à rajouter des jeux acheté en version “Boite’” sur Steam (s’ils sont disponibles sur la plate-forme bien sûr). Je rentre le numéro de série, je lance le téléchargement, tout fonctionne du premier coup!
Le réseau social du gamer.
Steam n’est pas qu’un magasin de jeu dématérialisé, c’est aussi un véritable réseau social avec les bons et les mauvais côté que cela implique. On peut y ajouter des amis, s’abonner à des groupes, en créer même. Chatter avec un ami pendant que l’on joue est relativement simple, comble du bonheur, il est même possible d’ouvrir un navigateur histoire de trouver plus facilement une solution lorsque l’on est bloqué. Il est même possible de partager ses captures d’écrans que l’on peut faire pendant le jeu grâce à la touche F12.
Steam propose aussi les “Game Hubs” qui regroupement news, forums de discussions, captures d’écran, vidéo et des astuces pour un jeu donné. Je m’en sert beaucoup des discussions pour trouver de l’aide, le plus souvent technique car on y trouves déjà beaucoup de sujets autour de Linux.
Premiers Achats
Mis en confiance, j’ai donc décider de tester l’achat. Il faut dire que l’annonce du dernier jeu de Double Fine (vous savez, les gars qui ont fait Psychonauts) compatible avec Linux ne m’a pas laissé indifférent. Je suis donc passé à la caisse pour The Cave, seulement j’ai oublié de vérifier un point important : le jeu n’est pas encore disponible en natif sous Linux (mais il devrait arriver mardi prochain)…
En ce moment, c’est les soldes chez Steam pour les client Linux histoire de fêter la version finale. J’en ai donc profité pour acheter Trine 2, un jeux action, réflexion, plates-formes magnifique. Cette fois-ci, le jeux est disponible en natif, je paye, je télécharge les 2.5Go du jeu, je le lance… tout fonctionne! et quel jeu extraordinaire.
J’ai aussi rajouter quelques jeux issus des différents Humble Bundle que j’avais acquis auparavant.
Mes impressions.
Pour moi, Steam me permet de trouver des jeux, le plus souvent réalisés par des studios indépendant, à des prix attractifs et compatible nativement avec le système que j’ai choisi d’utiliser. Ça marche, c’est simple, rempli de fonctionnalités intéressantes. Tout est fait pour vous donner l’envie d’y rester, c’est le fond de commerce de Valve et ça fonctionne bien. Preuve en est après une semaine d’installation j’ai déjà acheté deux jeux et je ne suis pas le seul… Valve communique sur environ 1% de connexions avec son client natif Linux ce qui n’est vraiment pas mal. et je pense ne pas être le seul à avoir acheté quelque chose.
Mais Valve n’investit notre plate-forme pour rien : l’envie de se détacher du système Microsoft qui a tendance à le verrouiller tel celui d’Apple ou encore tester ce que pourrait être la base de sa future Steam-Box, la console de jeu / PC support de son magasin virtuel. Le fait est que maintenant Linux gagne en visibilité après des joueurs. Mais attention, ce ne sera pas forcément le cas la la philosophie qui est véhiculée par celui-ci.
De la même façon, Valve n’est pas là pour les beaux yeux des libristes, l’utiliser c’est accepter ses conditions d’utilisation et perdre certaines libertés auxquelles nous sommes habitués et en accepter les conséquences. J’ai choisi de l’accepter. Et oui, je suis un joueur…
-
Créateur de Steam ↩